Le goémonier mécontent de l’accueil municipalAlain Lorand et son superbe attelage sont de retour à Quiberon pour la troisième année. Ce mode de nettoyage des plages en été, à l’initiative de la mairie, est un compromis avec l’emploi des engins mécaniques. « Dans un souci écologique, mais surtout pour sensibiliser les gens à la préservation de la race percheronne, menacée de disparition.Les chevaux sous le soleilMais cette année, Alain Lorand est plutôt remonté. Chaque année, l’association Attelages en Brocéliande, qu’il a créee afin de protéger et entretenir la race percheronne, signe un contrat avec la Ville. Or, il n’est pas sûr de revenir, étant sollicité par des communes comme le Mont-Saint-Michel.« Non seulement nos chevaux sont en plein cagnard toute la journée, mais en plus, on nous a séparés, indique Alain Lorand, faisant référence aux autres membres de l’association présents cet été. Il y aurait eu des plaintes contre nos caravanes, alors que nous sommes sur un chantier, où la ville entrepose ses gravats. Il n’y a plus qu’une personne sur le terrain avec les chevaux. Les autres sont au camping de Kerné. »Alain Lorand estime que l’« on peut remercier le maire et le conseil municipal qui ont approuvé cette opération » mais « regrette qu’on nous ait mis cette fois sur un terrain en plein soleil, et les premiers quinze jours sans électricité ».Le maire, Jean-Michel Belz, quant à lui, se dit étonné d’avoir vu l’association s’installer sur ce terrain.« Personnellement quand j’ai vu les chevaux sous ce soleil, ça m’a tracassé. Mais un spécialiste des chevaux a assuré aux services techniques qu’ils y sont habitués. Je ne comprends pas. Ce sont eux qui ont choisi de s’installer sur cette parcelle municipale plutôt que sur le terrain où ils étaient l’an dernier. »Pour le maire, si les membres de l’association veulent partir, libre à eux. « On trouvera quelqu’un d’autre. »